Les entreprises sont souvent vues comme des organisations animées par l’argent, avec un besoin viscéral de se remplir les poches par tous les moyens. Mais cette vision est quelque peu simpliste et ne reflète pas la réalité.
Même Adam Smith, image du capitalisme déshumanisé, a prôné un marché gouverné par une certaine éthique. Il énonce 7 vertus sur lesquelles se repose son modèle.
Il y a la prudence dans ce qu’on fait, par intérêt personnel pour faire en sorte que les clients reviennent demain.
La tempérance de ne pas s’enflammer sur les prix, de ne pas tirer excessivement parti d’un avantage ou de ne pas arnaquer.
La justice pour une relation mutuellement profitable.
L’espoir du gain et de clients satisfaits.
L’amour de son travail qui passe aussi par le plaisir des interactions.
Le courage de se lever chaque matin et de travailler dur.
Enfin la foi, entendue comme quelque chose lié au transcendant, c’est-à-dire non réductible à un calcul de son intérêt. On parlera de vocation, de fierté de son travail, d’une certaine identité professionnelle, du respect des pairs et de la reconnaissance sociale.
Bref, on peut voir que l’entreprise, et implicitement le commerce, peut être perçue au-delà d’une simple recherche du gain. C’est aussi un support à quelque chose de plus grand, qui nous fait grandir en tant qu’humain.